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REGARDS CROISES

19 avril 2011

DEUX CATASTROPHES PLANETAIRES ET APRES ? Il n'y a

DEUX CATASTROPHES PLANETAIRES ET APRES ?



Il n'y a pas si longtemps dans le monde entier nous avons vécu une des crises financières les plus graves de tous les temps, et puis, il y a quelques jours au Japon nous avons vécu une des plus grandes catastrophes naturelles au monde, qui en plus allait provoquer un accident nucléaire très grave.

Vous allez me dire il ne faut pas tout mélanger !!!

Mon raisonnement ne veut rien mélanger mais je veux simplement mettre en avant deux problèmes différents qui doivent être pris en compte au plus haut niveau, car rien ne devrait être comme avant après !!!

D'abord, une crise financière mondiale qui a manqué de provoquer l'effondrement du système bancaire et économique international, de l'autre, un tsunami géant détruisant tout sur son passage, et qui ensuite provoque un accident nucléaire majeur entraînant une pollution radioactive irréversible.

Ces deux crises terribles vont sans nul doute provoquer d'immenses dépenses publiques, qui vont aggraver les dettes des pays les plus riches.

Si nous devions revivre une crise fiancière comme celle que l'on vient de vivre, les Etats ne pourraient même plus couvrir les dettes des banques, et la première conséquence indispensable serait de nationaliser les banques.

Si une deuxième catastrophe nucléaire arrivait, nous serions certainement obligés de prendre des mesures y compris de fermer toutes les centrales dans le monde.

Alors quelles sont les conséquences de tout cela, qui a tiré les leçons de ces désastres afin d'éviter les suivants ?

Sur le plan financier, c'est déplorable rien a changé, pas de règlementation prudentielle mise en place et les banques continuent à spéculer pour tirer des profits toujours plus importants. De plus, les grands patrons des banques s'octroient et distribuent en plus de leurs salaires déja trés conséquents, des primes très spectaculaires sans se soucier du reste.

Sur la catastrophe nucléaire, dans le monde entier, on continue de commercialiser des centrales nucléaires, on efface ce qui vient de se passer au Japon et on continu comme si rien ne s'était passé. 

Qui va avoir enfin le courage d'aborder ces sujets, le G 20, le G 8, l'Europe, le Front Monétaire International, quelle personnalité politique ou autre va lancer le débat avec courage et ténacité sur des sujets indipensables pour le bien fondé de l'humanité ?

On demande bien aux entreprises de faire des retours d'expériences après des incidents graves, alors on devrait demander aux Etats de mettre en place un grand REX pour ensuite prendre des dispositions importantes afin de sauver la planète et l'humanité toute entière, en tenant compte de ce qui vient de se passer.

Fermer les yeux et poursuivre sans se soucier du reste est irresponsable pour nos grands dirigeants qu'ils soient politiques, économiques, ou autres. 

Aujourd'hui, pour demain, nous les citoyens du monde entier devons imposer la prise en compte par nos responsables de toutes catastrophes planétaires qu'elles soient économiques, naturelles, surnaturelles  pour ne pas refaire les mêmes erreurs, car apparemment le bon sens de nos dirigeants ne suffit plus aujourd'hui.

  


 

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4 avril 2011

UN AIR DE REVIENS Y

Un air de reviens y


Depuis quelques mois, je suis revenu chez moi à Bergerac, la ville où j'ai toute ma famille, la ville que j'ai dû quitter à l'âge de 20 ans pour aller travailler sur Paris.

Je reviens, j'ai 51 ans, bien sûr pendant toutes ses années je n'ai cessé de regarder l'actualité Bergeracoise me tenant au courant régulièrement de ce qui se passe en général et de l'actualité politique en particulier.

Avant de revenir, j'ai fait une halte par Bordeaux, cinq années de travail politique au parti socialiste, plusieurs campagnes électorales et en particulier celle des municipales perdues, alors qu'à Bergerac le candidat socialiste remportait la victoire, à la surprise générale.

Alors, depuis que je suis revenu, je regarde, j'observe, j'écoute, je prends le poul, pas facile car je travaille encore à Bordeaux ce qui est un handicap pour bien connaitre le tissu local.

Plusieurs fois, je me rends au stade, je passe au marché, bref je veux comprendre pour appréhender les élections cantonales qui vont avoir lieu à mi-mandat des municipales, car à mon avis, il est intéressant d'être très attentif à ce qui va se passer.

Evidemment, il va y avoir le choc entre les deux personnalités politiques fortes de Bergerac, le nouveau Maire de gauche depuis trois ans (sortant du mandat de Conseiller Général), qui va devoir affronter l'ancien Maire de droite (Député) qu'il a battu aux municipales. Tout un programme pour celui qui s'intéresse à la politique d'autant plus que l'ancien Maire n'est plus à l'UMP il a pris ses distances et a rejoint Dominique de Villepin.

J'assiste donc à quelques réunions politiques organisées par le PS, visite de Pierre Joxe, la salle est pleine mais pas très grande, Joxe toujours aussi brillant qui explique les dangers de la réforme territoriale, il passe la parole à Bernard Cazeau qui chauffe la salle, puis le meeting  avant le premier tour rien d'exceptionnel pas énormément de monde dans la salle, un candidat stressé mais c'est bien normal.

Résultat du premier tour une belle vague rose en France mais aussi en Dordogne car huit socialistes sont élus au premier tour, par contre sur la France un tsunami Front National a pris force, la droite est en danger. Bizarrement à Bergerac c'est le contraire, le Conseiller Général sortant de gauche est derrière 28,59% contre 31,20% pour le député de droite. Cette fois c'est dangereux il y a un risque de chavirement, d'autant plus que le report des voix me parait ne pas être bon, mais comme partout il y a beaucoup d'abstentions. Il faudra donc aller chercher les voix des abstentionnistes de gauche. Est ce que ça va suffir pour gagner ?

Je me rends au meeting du second tour, cette fois il y a du monde, la salle est pleine même Germinal Peiro est présent, les autres formations politiques de gauche ont fait bloc derrière le sortant  tous le monde explique qu'il faut sortir l'ancien Maire, et tout le monde parle de son passé de tout ce qu'il a raté, bref il faut" le reconduire à la frontière".

Je refais les comptes ce n'est pas bon, d'autant plus qu'il est devant dans beaucoup de bureaux de vote, l'UMP va lui donner ses voix et il va récupérer des voix du FN. Je me dis : et si les Bergeracois avaient voulu simplement lui donner un avertissement au Député de droite lors des dernières municipales, comme Juppé à Bordeaux il n'y a pas si longtemps, et puis, cette fois, lui traduire à nouveau leur confiance !!!

La réponse est cinglante au deuxième tour il n'y a pas photo, Daniel Garrigue l'emporte avec 55,84%, contre 44,16% pour Dominique Rousseau en plus, il est devant dans tous les bureaux de vote.

La gauche a perdu et la droite a gagné, décidément à Bergerac canton 1 rien n'est jamais comme ailleurs, le Député qui se fout pas mal du Conseil Général a gagné, il a pris sa revanche sur son adversaire, et le Conseiller Général qui n'avait  pourtant pas démérité revient à sa mairie puisqu'il est le maire, sachant qu'il vient de subir un grave avertissement.

Nous voilà donc devant un contexte particulier, Bergerac canton 1 repasse à droite et fait réfléchir la gauche qui se croyait comme protégée par l'électorat populaire, qui normalement devait rejeter la droite, toute la droite.

Comme quoi il faut se méfier des hommes politiques blessés, et je sais de quoi  je parle, il faut faire attention à ne pas se voir déja en haut de l'affiche, rester prudent, Dominique Rousseau le savait bien et d'ailleurs je crois qu'au fond de lui,  il avait compris, il se doutait. Pourtant son équipe municipale à travaillée mais il n'y a que trois ans qu'ils sont aux affaires...

Alors il reste à la gauche un gros travail à faire, se surpasser, mettre les bouchées doubles, bien communiquer, dévoiler les failles de la droite sans pour autant en rajouter, et faire campagne sur son bilan, sur ses projets, sur sa vision de Bergerac pour l'avenir, et ne pas mettre en valeur son adversaire, car à trop parler du loup on en fait sa publicité.  

 






 

16 mars 2011

Jugement Historique

 

Jacques Chirac Maire de Paris de 1977 à 1995, est renvoyé devant le Tribunal pour détournement de fonds publics et abus de confiance. Il est soupçonné d'avoir fait rémunérer 28 chargés de mission "employés dans des structures extérieures à la ville" ou "sans affectation aucune".

 

C'est la première fois que l'on juge un ancien Président de la République, un vieux lion de la politique qui à la fin de sa vie se trouve empétré dans une histoire qui l'emmène sur le banc des accusés.

 

Le 11 février 2011 Claude Chirac, fille de l'ancien président, épouse l'ancien Secrétaire Général de l'Elysée Frédéric Salat-Baroux, mais elle sait que dans quelques semaines tous les regards seront tournés vers le Tribunal Correctionnel de Paris.

 

Quelques jours plus tard, Jacques Chirac fait sa visite rituelle ultramédiatisée au Salon de l'Agriculture, beaucoup de journalistes parlent alors d'un homme affaibli et peut être malade !

 

Ce qui est sûr c'est que le procès va avoir lieu, 95 journalistes du monde entier ont demandé leur accréditation, Claude Chirac sait qu'il faudra limiter les dégâts.

 

Normalement des dispositions seront prises pour que l'ancien président évite les cameramens et les photographes, d'ailleurs Jacques Chirac devrait entrer en voiture dans l'enceinte du palais de justice, puis accéder à la salle d'audience par une porte latérale.

 

Il a déja prévenu que le premier jour il ne sera pas présent, le grand rendez vous avec la justice devrait avoir lieu le mardi 8 mars.

 

Petit retour en arrière :

 

Sa femme Bernadette avait pris les choses en main, elle avait beaucoup oeuvré pour réconcilier son mari avec Nicolas Sarkozy, dans le souci de la recherche d'un arrangement, contre l'avis de sa fille qui voyait dans le remboursement des sommes indûment versées aux emplois fictifs la reconnaissance d'une culpabilité.

 

Bernadette Chirac pense qu'une fois la ville dédommagée le procès apparaitra comme dénué de tout fondement.

 

L'arrangement avec le Président sera financier : l'UMP prendra à sa charge 1,65 millions d'euros, et les Chirac rembourseront 500.000 euros. Le montant total (2,15 millions d'euros) est loin de celui calculé par le juge qui s'élève à 4 millions d'euros, mais il satisfait la Mairie de Paris.

 

D'ailleurs la Mairie annonce qu'elle se désiste de son action civile après près de 12 années de procédure.

 

Alors que va t-il se passer, est-ce que le procès sera une coquille vide, ou sera t-il au contraire solide, pour qu'enfin justice soit rendue ?

 

A suivre...

 

 

16 mars 2011

Stress au Travail

 

On a beaucoup parlé il n'y a pas si longtemps de France Télécom au moment des nombreux suicides des salariés de l'entreprise, Xavier Darcos, alors ministre du Travail, avait incité les sociétés de plus de 1000 salariés à négocier des accords sur la prise en compte des risques psycho-sociaux.

 

Afin de stimuler les entreprises, il avait même prévu de faire une liste des bons et des mauvais élèves, à peine publié le document en question, qui devait être réactualisé chaque mois, disparaissait car jugé trop explosif.

La souffrance au travail mais d'où vient le mal de cette nouvelle société plus moderne, "plus branchée", "plus fun", mais de moins en moins sociale, de plus en plus retranchée dans l'individualisme.

 

Le mal dans l'entreprise n'est guère différent de celui de notre vie, qui au nom de l'égalité de traitement place les conditions de vie et de travail sur des standards très bas, sans se soucier de la vie au travail, et de la vie tout simplement, d'ailleurs l'humain ne pèse pas grand chose par rapport aux chiffres, à l'argent, aux profits.

 

Et tant pis si cette société est malade la performance est plus importante, le stress des salariés passe après.

 

Alors pour palier au mal être au travail, on forme des "managers du bien-être " ou des "managers sentinelles" les uns sont censés ambiancer, les autres apprennent à détecter la souffrance. Dans les couloirs des entreprises ou des administrations, il n'est pas rare de croiser des psys, des sophrologues, ou des kinés. Le but est de former des "médecins sociaux" capables de prendre le pouls. Dans le cabinet du médecin du travail, les salariés remplissent des questionnaires, les "open space" sont redimensionnés. En clair il faut réapprendre aux gens à se parler, et se désintoxiquer de la messagerie électronique.

 

L'individualisation a tué le collectif, toutes les horloges sont réglées sur le très court terme et chacun doit s'activer dans son coin.

 

Pendant ce temps on fait de belles statistiques, et plus personne ne s'occupe des équipes.

 

Alors que faut- il faire ?

 

La France ne brille pas par ses initiatives, certes, une obligation générale de sécurité incombe aux employeurs et, depuis 2002, ceux-ci sont censés prendre des mesures pour protéger la santé y compris mentale de leurs salariés, dont le harcèlement moral en fait partie.

 

Chaque changement dans l'organisation doit intégrer le facteur psycho-social, le médecin du travail doit normalement intervenir à tout moment mais...

 

Perdre son travail ou perdre son poste est terriblement répandu dans le monde du travail, ce qui place l'insécurité de l'emploi en première place parmi les facteurs de stress. Mais toute entreprise où le chômage est utilisé pour soumettre les salariés est à coup sûr une entreprise en souffrance...

 

C'est le degré 0 du management.

 

De plus en plus, souvent les décisions tombent du ciel, difficile aujourd'hui d'obtenir satisfaction d'une direction locale sans pouvoir. Les entreprises, où le centre des décisions se trouve à quatre ou cinq fuseaux horaires de distance, sont dangereuses, d'ailleurs les PME ou entreprises familiales deviennent mieux notées que les grandes.

 

La proximité immédiate avec le pouvoir de décision mais aussi une moindre pression court-termiste y génère moins de tensions.

 

Depuis quelques temps souvent sur de faux prétextes les grandes entreprises publiques ou privées ont le syndrome des restructurations, avec l'apport de cadres dirigeants recrutés à l'extérieur qui font faire de véritables chantiers, mobilités géographiques forcées ou avec une "carotte", fusions de services, recentralisation, diminution des effectifs, tout cela déboussole les personnels, car l'incertitude crée du stress.

 

Et puis, il y a le surcroit de travail, le toujours plus avec moins de personnel, la messagerie électronique que vous ouvrez où vous êtes submergé de courriels destinataire ou en copie de mails adressés à une tierce personne. En fait, dans les grandes entreprises le mail en copie est un parapluie, c'est pour se couvrir.

 

On y prend ainsi à témoin l'ensemble de l'équipe où la hiérarchie de la bonne exécution d'une tâche, voire d'un différend avec un ou des collègues. Traiter en moyenne 80 mails par jour prend environ deux heures, soit 25% du temps de travail réglementaire. Les journées sont hachées menu au rythme de la messagerie, sachant qu'il y a en plus, le fax, le téléphone fixe mais aussi le portable, sachant que certains cadres sont équipés de téléphones recevant des messages y compris le dimanche ou en pleine nuit.

 

Au final c'est le débordement, du coup le travail qui demande une certaine concentration se fait le plus souvent le soir, ou le week-end, ce qui rend l'équilibre de la vie privée de plus en plus difficile.

 

De plus, on ne se parle plus dans les entreprises, alors il faut créer des espaces où l'on puisse parler du travail car la hiérachie n'organise plus de réunions ou très peu tout se fait par messagerie, les plus hauts dirigeants se rencontrent en réunion de direction, prennent les décisions qui viennent souvent d'en haut les adaptent à leur sauce, souvent sans aucune concertation avec les cadres intermédiaires qui eux sont au contact des employés et des nombreux problèmes qu'ils rencontrent.

 

Alors, chacun fait son truc dans son coin, les cafetières sont dans les bureaux avec les micro-ondes, on se met à déjeuner sur un coin de bureau, on ne parle plus à personne.

 

Et puis, il y a les entretiens d'évaluation où on a l'impression que c'est important pour sa carrière pour son déroulement, mais en fait cela ne sert pas à grand chose les décisions sont prisent ailleurs, mais on vous fait participer à un simulacre de mise au point vous concernant directement.

 

Dans certaines entreprises, il y a aussi "l'open space": le problème est que l'espace imparti à chaque individu ne cesse de diminuer au rythme de la pression immobilière, 8 mètres carré à la place de 12 il y a cinq ans. Il règne dans ces endroits la promiscuité, bruit et sentiment de "flicage".

 

Donc du coup il faut redimensionner et parfois recloisonner, après on installe des bulles de bien-être parfumées aux herbes et éclairées selon des règles de luminothérapie. Salle de repos parfois, salle de sport, il faut bouger, certains installent des logiciels de décontraction, d'autres font passer un kiné tous les 15 jours et organisent des petites séances de gymnastiques

 

Repérer celui qui va mal dans l'entreprise c'est le rêve du Medef, mais c'est avant qu'il faut agir, bien en amont. Il faut agir sur l'individu et sur son environnement, en posant quelques questions de base sur la charge de travail, sur l'autonomie de travail. Imaginez les téléopérateurs qui se savent écoutés et ne peuvent même pas choisir la manière de dire bonjour ou au revoir. D'autres se voient imposer la place de leur téléphone ou de leur lampe, bilan : seulement un tiers des Français se sentent reconnus au travail.

 

Il y a véritablement à réfléchir dans les grandes écoles car celles-ci forment à la stratégie, à l'économie aux finances mais pas forcément à la dimension humaine, les étudiants n'entendent jamais parler de la peur, de la frustration, du plaisir, de tout ce qui est inhérent au travail.

 

Dans les entreprises, les responsables sont choisis, promus, valorisés, à condition de rentrer dans le moule de l'entreprise, pas de vague pas d'avis différent sur la question ne penser qu'à sa carrière, celui qui ose, qui dénote est considéré trés rapidement comme décalé et il ne fera pas long feu.

 

Et puis, il y a le nerf de la guerre la valeur travail, les salaires et les primes, là encore il devrait y avoir une réflexion importante sur ce sujet qui forcément va placer un salarié en situation de meilleures conditions si il a une possibilité de déroulement de carrière. La valeur travail aujourd'hui est bafouée souvent le salaire n'est pas en adéquation avec les objectfs et avec la charge de travail qui sont fixés aux salariés. Pire par rapport aux diplômes, mais aussi à l'expérience d'un salarié, on préfere embaucher quelqu'un qui n'a pas d'expérience si possible jeune diplomé car on va pouvoir le payer pas très cher, ou encore pire des stagiaires qui pourraient faire l'affaire, sur des dispositifs d'aide de l'Etat et des institutions. Sachant que normalement les stagiaires doivent avoir des tuteurs, bien sûr on met un nom tuteur mais celui-ci est bien souvent débordé par son propre poste et ne peut assurer correctement le suivi de celui-ci avec un surcroit de travail. Alors, dans certaines entreprises on voit fleurir le nombre de stagiaires et on met au rebus un bon nombre de postes pour faire des économies, et tant pis pour l'organisation du travail.

 

Ensuite, au bout de quelques mois ou quelques années on change même si celle-ci ou celui-ci donnait entière satisfaction et on recommence ce qui fait que l'expérience n'a plus de valeur, mais le problème c'est que dans l'entreprise en question s'installe un véritable "turn over" ce qui pose d'autres ennuis, par exemple les clients ne savent plus à qui ils ont à faire, les dossiers sont traités par deux ou trois personnes en même temps, ou par des personnes différentes.

 

Au gré des dispositifs qui sont mis en place par l'Etat souvent pour lutter contre le chômage, on détourne les choses pour gagner de l'argent sur le dos du salarié qui retournera ensuite chercher un emploi, c'est du "gagnant perdant".

 

"Aujourd'hui, le burn-out est en train de devenir une véritable épidémie dans de nombreux pays dans le globe. Le monde et la nature du travail ont fondamentalement changé. L'univers professionnel que ce soit l'entreprise, l'hôpital, l'école ou les services publics, est devenu froid, hostile et exigeant, tant sur le plan économique que psychologique. Les individus sont émotionnellement, physiquement et spirituellement épuisés. Les exigences quotidiennes liées au travail, à la famille et a tout le reste ont fini par éroder leur énergie et leur enthousiasme. La joie la réussite et la satisfaction d'avoir rempli ses objectifs sont de plus en plus difficiles à atteindre, et le dévouement et l'engagement professionnels sont en train de disparaître. Les gens deviennent cyniques, ils gardent leurs distances, essayant de ne pas trop s'impliquer. Ce phénomène représente un recul majeur dans la dynamique vers une vie professionnelle meilleure"

 

(

extrait de Burn-out : le syndrome d'épuisement professionnel).

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

16 mars 2011

L'homme qui tombe à pic

Il est parti un jour au FMI l'ancien ministre de gauche, économiste reconnu, grand joueur d'échec, homme de stratège, fin tactitien mais aussi ancien Maire de la ville de Sarcelles.

Ambitieux, il pourrait arriver à point nommé dans un parti-socialiste qui a du mal à retrouver un leader, capable de gagner l'élection présidentielle. Dans l'opinion publique, il est le roi des sondages toujours devant les autres et en premier lieu devant celui qui devrait être à nouveau candidat pour la droite Nicolas Sarkozy mais aussi devant les autres candidatures "sérieuses" de son parti.

Du coup, tout le monde se demande quand DSK quittera le FMI et à quel moment il annoncera sa candidature à la primaire socialiste, car au cas où il devra d'abord affronter ses camarades. Mais attention plus il retarde sa décision et plus les conditions de départ pourront se retourner contre lui.

Déja, le Président de la République a lourdement insisté sur le rôle du FMI qu'il veut renforcer dans la régulation de l'économie mondiale. Il ne manquera pas d'argument au moment où DSK démissionnerait : ce n'est pas seulement la France qui perdrait ce poste mais aussi l'Europe.

Alors comment DSK va t-il s'y prendre ?

Ce qui est sûr c'est qu'a 15 mois de l'élection présidentielle et d'aprés les sondages il semble séduire le peuple français, de plus, il a obtenu en passant par le FMI une stature qu'aucun dirigeant socialiste ne peut revendiquer, seulement il s'est éloigné de la vie interne du parti, et des français.

Si du parti socialiste c'est peut être un avantage, du peuple cela peut devenir un handicap.

Avant 1981, François Mitterrand récidiviste à la candidature élyséenne, avait pris le temps de découvrir la France dans tous ses recoins.

Avant 1995, Jacques Chirac s'était lancé dans un grand tour de France, à la découverte de la fameuse "fracture sociale".

Avant 2007, Nicolas Sarkozy avait sillonné le pays pendant presque cinq années au rythme de ses casquettes ministérielles.

Même si DSK a reçu un bon nombre de notes à Washington, elles ne remplaceront pas le contact direct, alors la grande question est dans toutes les têtes : peut-il comprendre les préoccupations des Français ?

Pour l'heure la bataille a déja commencée, le compte à rebours est parti et les adversaires l'attaquent déja sur son train de vie, sur son côte très bourgeois, sur celui qui incarne le mieux la "gauche caviard" d'après eux.

Lui, il reste calme laissant parfois répondre son premier lieutenant Jean Christophe Cambadélis. Il reste au-dessus de la mélée, sachant que pour l'instant il s'agit d'un match non officiel.

DSK a érigé son devoir de réserve en carapace, l'autre soir devant les caméras de la télévision du service public il n'a rien déclaré, bien sûr tout le monde savait qu'il ne dirait rien, mais attention à ne pas trop recommencer ce genre d'exercice, sachant que les messages subliminaux ne sont réservés qu'aux disciples, mais il y a les autres...

Cette campagne risque d'être longue et semée d'embuches, elle a besoin de messages d'espoir, de vérités, car les Français ont besoin d'être convaincus, rassurés, de retrouver dans le pouvoir politique et ceux qui l'incarne des femmes et des hommes capables de rendre à nouveau la politique crédible. Cette fois les mots ne suffiront pas tout va devenir important, la stature, le charisme, la volonté, le plaisir, bref les Français vont réclamer un chef capable d'entamer des réformes pour l'avenir, avec une vraie vision à long terme, et en ligne de mire une société meilleure.

Et puis, il y a les autres candidatures que j'appelle les "sérieuses" au sein du parti socialiste. Ségolène Royal, même si elle a perdu à la dernière présidentielle, elle reste trés engagée et très populaire, Martine Aubry qui a su mettre en place les équilibres dans le parti, en le remettant au travail, qui, en plus, est poussée par l'aile gauche pour se présenter à la primaire et qui attend de connaitre les résultats des élections cantonales, et de boucler la rédaction du projet socialiste qui sera débattu au mois d'avril par le conseil national. Cette même aile gauche qui trouve que le candidat DSK n'est justement pas assez à gauche...

Et puis, celui qui monte doucement mais sûrement et qui à mon avis posera certainement quelques problèmes à DSK, l'ancien premier secrétaire François Hollande, homme de terrain au destin national, qui n'a pas eu en son temps la tâche facile et qui revendique cette fois le droit d'être candidat.

DSK va donc devoir être convainquant, car trop de candidatures à la primaire, risque d'énerver les Français et de faire un flop dans l'opinion publique, sachant que celle ou celui qui gagnera, ne devra pas s'essouffler, car une fois passé la primaire ce sera la dernière ligne droite celle qui mène à la victoire ou à la défaite.

Ceci dit l'exercice de la primaire est intéressant : comment les "compères candidats" vont-ils faire pour faire ressortir de véritables différences s'il y en a vraiment, sans s'écorcher vif et sans lasser les Français ?

Ensuite, pour le candidat gagnant il va falloir s'approprier le projet socialiste le rendre encore plus crédible, sûrement en rajouter, donner son propre avis sur certaines questions souvent délicates, cet exercice risque d'être encore plus difficile pour DSK car les militants du parti socialiste attendent eux aussi des signes forts, et les équilibres du parti doivent s'y retrouver tous et surtout les plus ultras.

Si aujourd'hui le parti parait être en ordre, la primaire risque de faire grincer des dents, en fonction des débats à coup de médias qui n'auront que pour mission d'en rajouter beaucoup.

Enfin, il va falloir gérer le premier tour des élections présidentielles, car il ne faut pas, à mon avis, se focaliser uniquement sur le second tour, ce qui est plutôt une habitude dans le parti socialiste, en raison des nombreuses candidatures notamment celles de Besancenot et de Mélenchon qui, dans une logique d'appareil, ne feront pas d'alliance, et d'une possible poussée Lepéniste.

Alors nous voila devant un constat certe difficile mais alléchant politiquement, la victoire est au bout, celle d'un homme, celle d'un parti qui pour certains est soi-disant en perte de vitesse, mais surtout pour les Français qui attendent patiemment et qui vont devoir choisir.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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